MICHEL HOUELLEBECQ : « LE FRONT NATIONAL EST UNE PRÉSENCE RASSURANTE ! »

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MICHEL HOUELLEBECQ : « LE FRONT NATIONAL EST UNE PRÉSENCE RASSURANTE ! »

L’interview que l’écrivain à succès et à scandale Michel Houellebecq vient d’accorder – le 28 janvier – à la chaîne d’information continue BFMTV en dit plus long sur l’évolution des esprits – y compris les beaux esprits – que nombre d’enquêtes d’opinion. On peut même dire que les propos tenus par Houellebecq face à la journaliste Ruth Elkrief constituent un désaveu cinglant de l’esprit bobo post-68 qui règne en maître dans la galaxie médiatique française.

 

La possibilité d’une guerre civile

Mépris à peine caché pour la classe politique, nostalgie apparemment monarchiste – il dit qu’il pourrait vivre dans une société d’Ancien Régime et rappelle que la France n’a pas commencé en 1789 –, scepticisme sur l’effet Charlie – l’écrivain a cependant perdu un ami dans la tuerie, l’économiste Bernard Maris – Michel Houellebecq ne fait pas vraiment dans la dentelle ni dans le politiquement correct, alors que son livre Soumission se serait déjà vendu en quelques jours à 250 000 exemplaires en France seule.

 

Mais ce qui est particulièrement intéressant – et douloureux pour l’establishment bobo – c’est ce qu’il dit de Marine Le Pen et du FN. Houellebecq, très impressionné, et on le comprend, par les événements tragiques du 7 janvier, croit désormais à la possibilité d’une guerre civile en France, entre les islamistes et ceux qui refusent leur loi.  Or, pour lui, c’est l’existence d’un FN puissant qui constitue la meilleure garantie contre un tel risque, car elle « canalise » la colère et la violence possible des Français. Face à la très politiquement correcte Ruth Elkrief, il enfonce le clou en une formule des plus… savoureuses, vu son interlocutrice : « C’est (le FN) une présence rassurante ! »

 

Quelques jours plus tôt, interrogé sur les revendications de Marine Le Pen quant à une meilleure représentation de son parti au Parlement, l’écrivain avait déclaré : « On peut difficilement lui donner tort sur ce point. L’injustice du truc est criante, l’écart devient énorme entre le nombre de voix et le nombre de députés. Il y a quelque chose dans la représentation qui ne fonctionne plus, et ce n’est pas sain. »

 

On est bien d’accord, Michel !